Luc Delvaux réfléchit pour tous ses projets à la circulation de l’énergie. Une réflexion qui se traduit dans les choix des matériaux utilisés et des formes dessinées. Avec cette extension arrière, il instaure une harmonie parfaite entre une habitation traditionnelle trois façades et un jardin aux dimensions réduites, créant une dynamique positive entre l’extérieur et l’intérieur et enrichissant un quartier normalisé par une touche de créativité, de beauté et d’originalité.
Adepte du feng shui, l’architecte Luc Delvaux réfléchit pour tous ses projets à la circulation de l’énergie. Une réflexion qui se traduit dans les choix des matériaux utilisés et des formes dessinées. Avec cette extension arrière, il instaure une harmonie parfaite entre une habitation traditionnelle trois façades et un jardin aux dimensions réduites, créant une dynamique positive entre l’extérieur et l’intérieur et enrichissant un quartier normalisé par une touche de créativité, de beauté et d’originalité.
Au départ, cette extension devait simplement répondre aux besoins de la famille pour un cadre de vie plus spacieux : il s’agissait d’agrandir la cuisine du rez-de-chaussée et de construire une salle de bain et une chambre à l’étage. La liberté de création laissée à l’architecte par le maître d’ouvrage devait également respecter des impératifs urbanistiques stricts. C’est ainsi que pas moins de six demandes de dérogations ont été nécessaires pour finalement pouvoir conserver l’originalité du geste architectural.
Baptisée par les voisins le « pavillon chinois » - en référence aux habitations traditionnelles chinoises avec leur toit aux coins surélevés, et sans rapport avec l’approche feng shui de l’architecte -, cette extension arrière rompt radicalement avec le conformisme, la rigidité et la ligne droite qui caractérisent souvent ce genre de projets et qu’on retrouve dans la monotone succession des extensions des maisons du quartier.
Grâce à ses courbes et l’utilisation harmonieuse de bardage bois, de briques et de crépis, elle instaure un dialogue vivifiant, voire ludique, avec un lotissement dense et normalisé d’Enghien, dans le Hainaut.
En plus de cette volonté de rompre cette normalisation, Luc Delvaux souhaitait décloisonner l’habitation en l’ouvrant vers le jardin. D’une superficie limitée, celui-ci est entouré d’autres jardins et donne, à son extrémité, sur un espace non-bâti. Il s’agissait donc de créer un accès depuis l’habitation vers cet espace vert et de faire entrer la lumière extérieure à l’intérieur. La création d’un retour d’angle s’évasant vers l’extérieur déploie le centre vital de l’habitation vers le jardin et au-delà, et dans un mouvement inverse, fait entrer la lumière extérieure au plus loin dans l’habitation.
Réalisée en blocs de terre cuite, l’extension se pare harmonieusement à sa gauche d’un bardage en cèdre, et à sa droite d’un crépi naturel de couleur coquille d’oeuf.
Si le gîtage et la charpente sont en sapin, les menuiseries extérieures sont en eucalyptus FSC (une essence choisie pour des raisons économiques et pour sa bonne capacité à tenir la couleur, le blanc en l’occurrence).
Côté isolation, les choix se sont portés sur de la laine de chanvre et des panneaux de fibres de bois pour la toiture, installés sur un croisement de lattage.
Pour les murs, c’est le liège, d’une épaisseur de 5 cm, qui a eu les faveurs, en raison de ses nombreuses qualités environnementales. Du liège que l’on retrouve également au niveau de l’isolation du sol.
Finalement, un artisan de Court-Saint-Etienne a réalisé un placard de chambre en mdf exempt d’émission de formaldéhyde, et pour la salle de bain (dont le plancher est en bambou), un meuble sous évier en bambou également, aux formes courbes et harmonieuses, résumant parfaitement la philosophie de l’ensemble de la construction.