« Quelque Chose A Faire » ASBL est une Entreprise de Formation par le Travail (EFT) créée en 1981, dirigée par Bernard Spinoit.
Entreprise certifiée iso 9001 – Membre du Cluster Eco-construction.
L’entreprise comprend 38 salariés, la capacité de formation est de 50 à 60 apprenants/jour qui suivent une formation de 2100 heures sur une durée de 12 à 18 mois. Il y a en moyenne 22 équipes.
Alain de Moffart, chargé de projet éco-construction, conseil clientèle, appui deviseur et soutien à la direction parle de la philosophie de cette EFT.
La philosophie de l’entreprise :
« Quelque Chose A Faire » est une entreprise de formation par le travail agréée comme entreprise générale. La raison d’être de "Quelque Chose A Faire" ASBL est l’insertion sociale et professionnelle des stagiaires par l’apprentissage d’un métier du bâtiment dans le cadre d’un chantier réel. Nous sommes très attentifs aux publics en difficulté qu’il s’agisse de clients pour qui la précarité énergétique est une réalité ou de nos stagiaires qui ont en règle générale un parcours de vie ardu.
Au quotidien, la formation, l’accompagnement social, le suivi pédagogique et la valorisation du travail réalisé pour des clients donnent les outils pour (re)construire sa vie, se remettre debout et reprendre pied dans la société.
Le choix de l’éco-construction :
QCAF nait en 1981, de la volonté de Roger Vanthournout et de quelques amis, parce qu’il n’y a pas de jeune, quel que soit son parcours, qui ne mérite une chance de travailler et de se former et qu’il y a partout des travaux utiles à la collectivité ou à des personnes aux faibles revenus qui n’attendent que des bras pour être réalisés.
Pendant plusieurs années, en dehors de tout cadre juridique, l’expérience va prendre de l’ampleur. En 87, la Région wallonne met en place le statut d’Entreprise d’Apprentissage Professionnel (EAP) pour encadrer des expériences semblables qui, de Tournai à Liège, ont éclos sur le terreau de l’exclusion et de la solidarité.
Progressivement une question s’est posée au sein de QCAF :
« Pourquoi essayer d’aider les gens en difficulté si la planète fout le camp ! ».
Notre EFT a donc décidé/ réfléchi à comment intégrer le développement durable à toutes les échelles de son travail et de son fonctionnement : humaine, sociale, économique. Cette réflexion n’a pas engendré de grands bouleversements mais un ensemble de petits changements qui se sont peu à peu cumulés. Ça a commencé par la marque de café à laquelle on a préféré une marque issue du commerce équitable, puis on a commencé à mettre en perspective les métiers et les savoir-faire.
Nous avons progressivement suivi des formations au plafonnage à la chaux, à l’insufflation de cellulose, à l’étanchéité à l’air… Cependant, pour nous, toutes les techniques et savoir-faire sont importants, il ne s’agit surtout pas d’oublier la construction béton ou l’usage du ciment !
Nous intervenons sur tous types de chantier, neufs comme en rénovation, avec une approche éco-construction ou non mais toujours en ayant à l’esprit la volonté d’aller le plus possible vers une démarche prenant en compte le développement durable.
Notre approche n’est pas de forcer le client dans la voie de l’éco-rénovation/construction. Notre objectif est d’essayer de proposer le meilleur choix de techniques et de matériaux par rapport à une situation donnée. Par exemple, dans le cas d’une intervention sur un bâti ancien, il faut utiliser des matériaux compatibles (préférer la chaux au ciment), si on veut éviter les problèmes à moyen terme.
Nous avons également pu, pendant un moment, au travers du « Pack Isolation », accompagner des particuliers dans leurs démarches. Nous leur expliquions comment faire. Ils réalisaient les travaux et nous venions contrôler ou réaliser les parties nécessitant l’intervention d’un professionnel comme par exemple l’insufflation de cellulose.
Particularité de l’éco-rénovation :
L’éco-rénovation demande de comprendre une série de notions importantes et d’acquérir des savoir-faire particuliers.
Certaines notions sont parfois difficile à faire comprendre comme par exemple l’étanchéité à l’air pour les menuiseries. Le maître d’ouvrage et même beaucoup de placeurs n’imaginent pas que la mousse de polyuréthane (cette mousse mise en resserrage des menuiseries) n’est pas étanche à l’air : "Elle est pleine de bulles d’air, a un bon coefficient d’isolation et rempli tout l’espace, où est le problème ?".
Les démonstrations permettent plus facilement de comprendre les choses, par exemple si on souffle de la fumée dans une pièce en surpression, on voit clairement celle-ci s’échapper autour des menuiseries (qui pourtant on été resserrées avec de la mousse de PUR). En voyant le résultat, les choses deviennent tout de suite plus évidentes.
Les matériaux et techniques de l’éco-construction sont parfois très spécifiques et nécessitent des formations particulières, ce n’est pas parce qu’on sait placer une marque d’isolation extérieure à crépir en fibres de bois que l’on sait en placer une autre, les savoir-faire sont encore rares, ce qui augmente le coût de l’application de ces matériaux parfois déjà chers.
Nous privilégions l’utilisation des marques qui ont une politique de recherche et développement des produits. En effet, si leurs produits sont plus chers à l’achat, ils vont également beaucoup plus loin dans leur réflexion et assurent généralement une formation adaptée et un accompagnement technique des professionnels, ce qui n’est pas systématique avec d’autres fabricants, qui « copient » et font des imitations parfois extrêmement simples. De notre point de vue, nous sommes plus en confiance avec des fabricants qui comprennent ce qu’ils vendent. D’autre part, il nous semble également sans doute normal de payer le prix pour un produit qui a fait l’objet de recherches et d’essais pendant 15 ans. Il s’agit d’encourager la recherche plutôt que de récompenser les copieurs ».
CONTACTS :
rue de Monceau-Fontaine 42/44
6031 Monceau-sur-Sambre(BE)
+32(0)71/31.78.52
qcaf@qcaf.be
www.qcaf.be
Le rôle de "Quelque Chose à Faire" sur le chantier de Philippe à Thuin