Notions - Comment assurer le confort thermique de son logement ?


Le confort thermique est défini comme un état de satisfaction vis-à-vis de l’environnement thermique, il est déterminé par les échanges thermiques entre le corps et son environnement.
Au confort thermique correspond une plage de températures qui peut varier selon la sensibilité et l’activité menée par l’occupant (repos, travail léger, activité sportive…).

La température ressentie par l’occupant d’une pièce n’est pas toujours la même que celle indiquée par le thermomètre. La sensation de confort thermique dans un local dépend bien entendu de la température de l’air ambiant, mesurée par le thermomètre, mais aussi de la température des parois opaques et vitrées.
Par exemple : si l’air ambiant est à 20° C mais que les murs ne sont qu’à 10° C, la température ressentie par l’occupant ne sera que de 15° C.
C’est, par exemple, ce que l’on ressent lorsque l’on s’approche d’une fenêtre équipée de simple vitrage (matériau à forte effusivité thermique), ce phénomène s’appelle l’effet paroi froide.

Autres paramètres très importants :

  • la vitesse de l’air. L’air en mouvement accélère les échanges thermiques par convection au niveau de la peau. La sensation de courant d’air apparaît à partir de 0,15 m/s en hiver et de 0,25 m/s en été.
  • l’humidité relative.
  • La perception subjective en fonction de paramètres personnels (âge, sexe, état de santé, état psychologique…) et les aspects socioculturels : pour un Américain, la zone de confort se situe entre 20 et 26° C, alors qu’un Anglais est plus à l’aise entre 14,5 et 21° C.

Les mesures :

Confort d’hiver

Si, en hiver, il est nécessaire de chauffer l’air intérieur pour atteindre une température ressentie correspondant au confort thermique, il existe des moyens pour limiter un maximum ses consommations énergétiques :

1. Via l’approche bioclimatique en appliquant la stratégie du chaud qui consiste à capter les calories apportées par le soleil (apports gratuits), les stocker, les conserver et les distribuer.

  • Capter :
    • par un calibrage adapté des ouvertures
    • par la prise en compte de l’orientation solaire pour l’organisation intérieure des fonctions
    • préchauffage de l’air entrant via un puits canadien
  • Stocker :
    • Par le choix de matériaux à forte inertie
  • Conserver :
    • Par l’isolation de l’enveloppe et son étanchéité à l’air
  • Distribuer :
    • Par le choix de matériaux

2. Via un équipement de chauffage adapté :

  • Choix du système de production de chaleur,
  • Calorifugeage du système de distribution de chaleur,
  • Choix du système d’émission de chaleur.

3. En chauffant et en régulant de manière raisonnée.

Stratégie bioclimatique (source EFFINERGIE)

Confort d’été

En été, même en Wallonie et dans le nord de la France, les logements peuvent faire l’objet de surchauffes sources d’inconfort.
L’approche bioclimatique permet dans ce cas également de régler ou de minimiser ces problèmes en évitant le recours à la climatisation.
La stratégie du froid consiste à se protéger des apports externes et internes de chaleur, à dissiper les surchauffes et à refroidir naturellement les locaux.

  • Protéger :
    • Installation de protections solaires (permanentes, amovibles, végétales…)
    • Choix des matériaux d’isolation et de finition à fort déphasage thermique (faible diffusivité)
  • Dissiper les surchauffes et refroidir les locaux :
    • Ventilation (de jour pour dissiper la chaleur, de nuit pour refroidir les locaux)
    • Rafraichissement de l’air entrant grâce à un puits provençal.

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